Utilizziamo i cookie per personalizzare i contenuti e analizzare il nostro traffico. Si prega di decidere se si è disposti ad accettare i cookie dal nostro sito Web.
15 gen 2025

Tartiflette: come diventare tradizione

di Luciano Caveri

Il cibo che mangiamo più di tante altre cose mostra che alle migrazioni umane si accompagnano migrazioni di prodotti. L’arrivo di Cristoforo Colombo nelle Americhe nel 1492 - per usare un esempio illustre - segnò l’inizio di un intenso scambio di beni, conosciuto come Scambio Colombiano, tra il Nuovo Mondo e l’Europa. Questo scambio ha avuto un impatto profondo sull’alimentazione, l’economia e la cultura europea.

Ecco due prodotti esemplari che arrivarono in Europa dalle Americhe.

Pensiamo alle patate, originarie delle Ande, diventate una coltura fondamentale in Europa e di cui oggi i valdostani sono fierissimi per le ”loro” patate di montagna.

Oppure al mais, adottato in diverse regioni europee come cereale base, soprattutto nei Balcani e nel nord Italia (per la polenta, compresa la nostra famosa ”concia”).

Ci riflettevo, ma sorridendo, per un articolo su Le Monde, che riguarda i nostri vicini della Haute-Savoie e per caso a breve con il loro Département la Valle d’Aosta rinnoverà un accordo di collaborazione.

L’articolo di Martin Fort si occupa di una specialità culinaria savoiarda, la tartiflette, da “tartifle” (patata in francoprovenzale).

Così dice: ”«Vous rappelez-vous la première fois que vous avez mangé une tartiflette?» La drôle de question est posée par Stéphane Chalabi, le président des Amis du Val de Thônes, à quelques comparses réunis dans une grande et belle salle du musée médiathèque de Thônes, à la porte de la chaîne des Aravis, en Haute-Savoie.«Ça devait être lors d’une soirée du ski club, dans les années 1980», répond, après quelques secondes de réflexion, une des membres de cette association qui s’attache à faire connaître l’histoire et le patrimoine de la région. «Ma mère en avait cuisiné une, juste après avoir découvert ce plat dans un restaurant, se souvient à son tour Stéphane Chalabi, en datant l’expérience de la même décennie. Mais elle n’en avait jamais fait auparavant, et mes grands-parents non plus»”.

Prima di proseguire faccio un esempio valdostano di un prodotto che appare millenario e pare non lo sia, che riguarda la Coppa dell’Amicizia e il celebre caffè alla valdostana. Se si guarda il sito dell’Auberge della Maison di Courmayeur si legge: ”È stato Leo Garin ad inventare il caffè alla valdostana servito nella “Coppa dell’Amicizia”. Alla fine degli Cinquanta nella sua locanda di famiglia veniva servito un dolce flambé di arance, noci e grappa e, dato che avanzavano moltissime bucce d’arancia per la preparazione del dessert, ebbe l’idea di utilizzarle per un caffè corretto grappa, alla fiamma. Serviva però la giusta scodella e fu così che chiesero a uno dei fratelli Brunodet, abile tornitore e intarsiatore, di preparargli una coppa con quattro beccucci. Nacque così la famosa Coppa dell’Amicizia”.

Ma, con un velo di acquolina in bocca, torniamo alla nostra tartiflette: ”Capitale autoproclamée du reblochon, Thônes est donc aussi le berceau de ce plat, dont ce fromage emblématique des Aravis est le principal ingrédient. Mais qui, le premier, a eu l’idée de le faire couler sur des pommes de terre, des lardons et des oignons préalablement déglacés au vin blanc? Et pourquoi ? Anne-Lise Francoz est régulièrement interrogée sur le sujet par des journalistes obsédés par ces questions. Chargée de la communication du Syndicat interprofessionnel du reblochon (SIR), elle répète invariablement que «non, ce n’est pas le SIR qui a inventé la tartiflette»”.

E dunque? Più avanti nell’articolo si punta sul formaggio, il reblochon, vicino di casa della valdostana fontina: “Cette nouvelle spécialité culinaire est pourtant tombée à pic pour les producteurs. Entre 1980 et 1990 – date supposée de l’apparition du plat –, la production de reblochon a considérablement augmenté, passant d’environ 6 000 à 10 000 tonnes par an (15 000 en 2023). En cause, la décision des fromageries locales de limiter la production d’emmental au profit de celle du reblochon, dont la saveur et la typicité ravissent les touristes, qui affluent désormais dans les deux Savoies. Le reblochon s’est mis à couler à flots, mais il fallait aussi l’écouler”.

Verrebbe da dire, per analogia, che la nuova specialità culinaria arrivò al momento giusto per sbloccare il mercato e verrebbe da dire come…il cacio sui maccheroni. Il giornalista scava scava: “Philippe Saliger-Hudry, un ancien restaurateur de Thônes, partage ce qu’il croit savoir : «Elle a été créée par des cuisiniers d’origine paysanne qui avaient vu leur famille consommer les reblochons mal formés en les faisant fondre sur des pommes de terre sautées». Ce remède pour fromages à la gueule cassée – et donc difficiles à vendre – décrit un plat qui, localement, était appelé «pèla» ou «pellâ».

Cette tartiflette du pauvre tirerait son nom de l’ustensile dans lequel elle était réalisée. «La pèla s’est diffusée à partir du moment où il y a eu des poêles, donc à partir du XIXe siècle», suppute Stéphane Chalabi. Dans La Cuisine savoyarde traditionnelle, de Jeannine Thomassin (Rivages, 1987), l’autrice fige cette recette paysanne. Mais d’oignons, de lardons et de vin blanc, il n’est toujours pas question, et le nom de «tartiflette» n’est d’ailleurs pas mentionné. «C’est idéal pour rassasier de jeunes appétits après une bonne journée de ski» ”.

La patata da noi in Valle d’Aosta si può dire in francese, pomme de terre, o in francoprovenzale e suona - come da ricetta descritta - come trifolla o tartifla, e ha una parentela linguistica con il tedesco kartoffel. Leggo su un sito francese specializzato in linguistica questo giro: ”De tartuficolo («petite truffe»), nom donné en Italie à la pomme de terre lors de son arrivée dans le pays, de l’italien tartufolo, diminutif de tartufo («truffe»)”.

Quella patata partita dalle Ande…